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Électoraux chocs souhaités
Cet automne, les villes et villages du Québec seront en élections. Belle occasion pour le conseil actuel d’impliquer davantage les citoyens tant au niveau du mode du scrutin que de la transparence et de l’information. L’information municipale est parfois si désincarnée que nous en venons à douter qu’elle s’adresse à nous, même si nous en faisons les frais. Avis public: règlement no 1405 modifiant le règlement de zonage no 1324 relativement à l’autorisation de l’usage extractif au sein de la zone A-2. (Écho de Frontenac du 6 février 2009). Pour y comprendre quelque chose – et encore- il faut être le fonctionnaire municipal chargé de le rédiger.
Aujourd’hui, je me contenterai de souhaiter que nos six conseillers municipaux soient élus au suffrage universel. Auparavant, un mot au sujet du préfet de la MRC élu au suffrage universel parce que de ce côté-là, on se prépare à faire un pas en arrière. Ce n’est pas moins, mais davantage de démocratie qu’il nous faut parce que de plus en plus de décisions importantes se prennent à la table des maires. Il me semble indécent de limiter le droit de regard des citoyens au rétroviseur. Il est rassurant qu’au moins un des membres du conseil des maires vienne sur la place publique défendre son bilan régional même si chacun sait qu’il n’est qu’un parmi les autres. C’est une politesse nécessaire. Il serait regrettable que le préfet élu au suffrage universel n’ait été qu’un coup de «trompette» pour épater la galerie. La démocratie ne peut être un numéro de cirque qui s’éteint avec les applaudissements. Refuser d’en payer le prix, c’est ne pas y croire.
Revenons aux élections municipales et aux conseillers élus au suffrage universel, c’est-à-dire sans attache à un quartier x ou y. Mon premier argument en sa faveur en est un de liberté de choix parce que les citoyens ne seraient plus restreints à ne choisir qu’un seul conseiller mais invités à élire le conseil dans son entier. Parmi les dix ou douze candidats, ils voteraient pour les six qui leur semblent les plus compétents et dynamiques. Ils éviteraient ainsi d’éliminer un des deux bons candidats forcés de s’affronter dans le même quartier. Comme ils ne courent pas les rues, soyons écologiques. Certains rétorqueront que le perdant n’avait qu’à se présenter dans un autre quartier. À l’évidence, c’est faire la preuve que le conseiller de quartier n’a pas l’importance qu’on lui prête.
Deuxièmement, le maire et les conseillers étant élus par tous, le vote prendrait une valeur positive parce que le citoyen choisirait les meilleurs sans avoir à voter contre quelqu’un. Cela faciliterait peut-être le recrutement parce qu’on ne chercherait plus tant à s’opposer qu’à proposer une vision plus large de son engagement. Le conseiller y gagnerait en légitimité parce qu’il pourrait plus facilement échapper au groupe de pression tenté par le pion de service. Il gagnerait ainsi une reconnaissance apte à lui donner les coudées franches.
Troisièmement, l’esprit de quartier, bien que rarissime, cèderait plus facilement la place à l’appartenance citoyenne et à la solidarité. Le vote universel sans division territoriale compliquerait le noyautage partisan de l’élection où l’équipe «bullddozerait» le vote au détriment de l’individu. Ce n’est pas le cas actuellement, mais la chose est possible. Le vote universel permettrait au moins d’éviter qu’un groupe d’intérêt monopolise de facto un conseiller. Nos représentants à la MRC seraient plus crédibles parce qu’ils ne pourraient plus être associés aux quartiers, mais à l’ensemble.
Quatrièmement, le quartier ne serait plus une chasse gardée où se frottent les égos parce que tous les élus seraient tenus de s’en préoccuper pour des raisons de justice sociale. Comme aucun conseiller actuel n’a obtenu de faveur pour son quartier, raison de plus d’accepter le suffrage universel. De toute manière, la planification nécessaire, le plan triennal d’immobilisation et les urgences bouffent tout le budget et plus encore.
Cinquièmement, l’expérience se vit ailleurs. De plus en plus de petites villes choisissent le vote universel pour leurs conseillers: Asbestos, Coaticook, Cookshire, Windsor, Sainte-Marie, Saint-Joseph… Comme nous ne vivons pas la réalité des quartiers urbains tous plus populeux que nos petites villes, pourquoi ne pas jouer la carte de la solidarité parce qu’au niveau de la MRC, nous ne sommes que le quart(ier) à assumer les obligations de la ville centre?
Bref, je crois qu’il est encore possible d’amender le règlement voté le 7 avril 2008, concernant la division de la municipalité en six districts électoraux. À moins qu’on ne me dise qu’on a confié les clés de la machine démocratique à des tiers, je reste optimiste.
Nous avons acheté la voiture, nous payons l’essence, bien qu’assis sur le siège arrière comme des ministres, j’ai parfois l’impression que c’est le chauffeur qui décide quand et où nous allons. Pourtant, l’automne dernier, nous avons entendu quelqu’un souhaiter être élu pour avoir les mains sur le volant.
Paul Dostie
Lac-Mégantic
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