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Des résidentes du Village Harmonie acceptent de dorloter les nouveaux-nés
À 86 ans, Candide Roy n’a rien perdu de son habileté au tricot. Un talent transmis de mère en fille. À l’âge de 13 ans, elle tricotait des bas pour son père et la voilà, au Village Harmonie, les deux mains occupées à confectionner un ouvrage qui partira bientôt dorloter un nouveau-né au département de l’obstétrique du Centre de santé du Granit. Une maille à l’envers, une autre à l’endroit, à mesure que la balle de laine perd du volume, la petite «doux-douce» prend forme.
Dix autres femmes comme elle y mettent aussi tout leur cœur, sous la coordination de Raymonde Poirier, qui veille à ce que ses «ouvrières» ne manquent pas de matériel.
Les «mamy» de l’Harmonie ont répondu spontanément à l’initiative de l’infirmière Dominique Bilodeau. «Tous nos bébés ont des bonnets faits main par des dames de l’Âge d’or de Stratford. Il manquait des couvertures pour les mamans qui arrivent accoucher à l’hôpital avec peu de choses. J’ai pensé que les résidentes du Village Harmonie pourraient m’aider.»
L’infirmière en a parlé au directeur général du Village Harmonie, Mario Lacasse, un retraité du CSSS du Granit. «J’ai moi-même interpellé les responsables du comité des résidents pour trouver des bénévoles et nous avons aménagé un espace de travail. Vous auriez dû voir la dynamique que cela a créée!», commente Mario Lacasse.
En plus de l’employée Lucie Bédard et de la coordonnatrice Raymonde Poirier, le groupe d’ouvrières est composé de Julienne Audet, Louise Boulé, Françoise Bordeleau, Geneviève Lemieux, Réjeanne Paradis, Rita Poulin, Candide Roy, Rolande Roy, Annonciade Therrien et Lorraine Therrien. La plus âgée d’entre elles a 94 ans.
Elles se bercent et tricotent des couvertures qui font 30 pouces par 40, avec de la laine fournie par le département de l’obstétrique, à même son budget d’opération. «Quand trois couvertures sont terminées, on les amène au département. La beauté de l’acte, ce n’est pas tant la couverte elle-même que le sentiment que ces dames, des grands-mères pour la plupart, ont d’être utiles à quelque chose. Elles deviennent «la» grand-mère tricoteuse pour un bébé qui rentrera à la maison au chaud», transmet Dominique Bilodeau.
La «relation d’affaires» avec le CSSS du Granit réjouit Mario Lacasse: «Les résidentes du Village Harmonie veulent s’impliquer, se réaliser et se sentir utiles à la société. Cette activité rencontre les valeurs que nous désirons implanter au Village Harmonie: maintenir l’autonomie des résidentes et qu’elles demeurent actives dans la société. Leur compétence pour le tricot constitue un patrimoine à conserver et à encourager!»
Le projet n’a pas d’objectif précis, fait remarquer l’infirmière Dominique. «C’est sûr qu’avoir une plus grosse capacité de laine que le budget le permet…»
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