L’avenir de l’église Fatima

Entre l’édifice de la Canadelle et l’église Notre-Dame-de-Fatima pour relocaliser la bibliothèque publique, actuellement logée à l’étroit sur la rue Frontenac, les élus de Lac-Mégantic vont devoir trancher. Une décision qui reposera sur des chiffres et non sur la pression populaire. Le conseiller du secteur Agnès, Richard Michaud, porteur du dossier de la culture, n’est fermé à aucune option. «Il y a du potentiel dans l’église de Fatima, mais il faut attendre les résultats de l’étude de faisabilité commandée par la fabrique pour connaître les coûts de transformation.»

En clair, si l’église Fatima présente plus d’avantages à meilleur coût, les élus de Lac-Mégantic trouveraient là «une belle opportunité de revitaliser un quartier qui en a bien besoin», reconnaît volontiers Richard Michaud. Tout en constatant que certains citoyens se montrent impatients à régler le dossier, il n’est pas question pour lui de plier sous le poids de la pression exercée par une pétition qu’il n’a pas encore vue.

«Partout ailleurs au Québec, ce sont les municipalités qui sont pognées avec le problème des églises qui ferment. Un problème, certes, mais il y a des avantages à envisager cette église-là, dans le cadre d’un plan de développement du quartier, si les contribuables sont prêts à payer!»

Des commentaires, ces dernières semaines, il en a entendus de toutes sortes. Pas toujours positifs à l’endroit des élus municipaux. «Oui, le quartier on s’en occupe. C’est pas parce qu’il n’y a pas encore de résultat concret qu’on ne travaille pas!», lance-t-il, reconnaissant que la bibliothèque à l’intérieur de l’église pourrait devenir «un moteur de développement très intéressant.»

Avantages et inconvénients
D’emblée, il reconnaît qu’il peut y avoir des avantages et des inconvénients aux deux sites. «Le projet de la Canadelle était sur le bord d’être réalisé. Il avançait lentement, mais il avançait», disait-il plus tôt cette semaine, à l’Écho. «On aurait voulu le réaliser il y a un an ou deux, mais le dossier du centre sportif a grugé beaucoup de temps et d’énergie!» Le principal talon d’achille du projet de la Canadelle tient à sa distance par rapport à la rue Laval. «Dans un secteur résidentiel, ce n’est pas l’idéal», convient le conseiller municipal. Mais il reste que l’édifice se prête bien à une nouvelle vocation, comme future Maison de la culture.

Par ailleurs, l’église Notre-Dame-de-Fatima présente elle aussi son lot d’avantages, même si l’étude de faisabilité n’est pas encore complétée et que la hauteur de l’édifice suppose des coûts de chauffage et d’entretien plus élevés.
Parlant de la pétition qu’a fait circuler la fabrique de la paroisse Notre-Dame-de-Fatima, le conseiller Michaud n’est pas convaincu que la démarche était appropriée. «C’était un peu prématuré. Il est encore trop tôt pour que les citoyens se prononcent, alors qu’on ne connaît pas les coûts de la transformation.»

Encore des années de tergiversations? «Non, ça peut se faire assez rapidement», affirme-t-il, avertissant du même souffle qu’«il peut y avoir des facteurs extérieurs qui viennent dicter notre choix.»