L’Érable à son Meilleur innove et exporte!

À la découverte du nouveau-né de la famille de L’Érable à son Meilleur, Le Frasyl, une boisson alcoolisée à base de sirop d’érable et de prunes, qui se sert froid. Une suggestion pour les fêtes, à 19$ la bouteille. On peut rejoindre les propriétaires au 819 582-4130.

Au Marché public comme dans les différents salons et expositions à travers le Québec, Sylvio Dorval et France Roy se taillent toute une réputation avec leurs boissons alcoolisées à base de sirop d’érable et de fruits. Des 20 000 entailles qu’ils possèdent en région, à peine 15% de la production est utilisée dans la préparation de leurs produits. Mais l’entreprise artisanale, à laquelle collaborent leurs quatre enfants âgés entre 15 et 30 ans, risque de tourner à plein régime si les Chinois adoptent leur gros vendeur Le Tradition, un apéro fait uniquement de sirop d’érable.

Première expérience d’exportation de L’Érable à son Meilleur à l’autre bout du monde. Oui, cet hiver, Le Tradition part conquérir la Chine. Le résultat de leur modeste participation à la Fête des vendanges de Magog, l’été dernier, où leur produit vedette a décroché la médaille Coup de cœur des juges. «Les exportateurs sont venus nous voir après et voilà, c’est parti!» communique France Roy, ravie du succès que remporte l’entreprise après seulement quatre ans d’existence.

On lui a déjà envoyé un exemple des étiquettes de son apéro, écrites en chinois bien sûr. La suite de l’aventure au Pays du Milieu dépendra de l’accueil reçu des consommateurs. «On ne sait vraiment pas à quoi s’attendre», confesse-t-elle.

Mais entre-temps, loin de dormir sur ses lauriers, la famille Dorval-Roy a du pain sur la planche dans le temps des fêtes, une période de l’année où les boissons alcoolisées sont en grande demande. Surtout que le nouveau-né Le Frasyl, une boisson alcoolisée à base de sirop d’érable et de prunes, est lui aussi en train de faire sa place sur les tables. Après en avoir épuisé l’inventaire au Marché public de Noël, l’entreprise en embouteillait 3 000 nouvelles bouteilles en début de semaine. Sans compter les demandes pour les autres produits maison que sont Le Perlé, un vin blanc à base d’érable, La Coulée douce, un rosé à base d’érable et de canneberges, et La Passion, un autre rosé à base d’érable et de bleuets. Dans tous les cas, c’est la fermentation du sirop d’érable qui fabrique son propre alcool.

Le Frasyl est unique. La recette a été mise au point au terme de deux ans de recherche et d’essai de goût. Le produit se démarque par son processus de fermentation en fût de chêne. «On voulait un produit plus doux que le porto et au goût de vin de glace. Le pulpe de la prune donne plus de corps, du tanin, avec un goût fruité plus punché!», résume l’entrepreneure. Même les prunes proviennent de la région. Elles n’ont pas été achetées au supermarché, mais bien cueillies sur des terres à Audet et Saint-Sébastien. Donc, un produit purement du terroir!

Avant même de l’offrir sur le marché, L’Érable à son Meilleur a voulu prendre le pouls des experts. En avril dernier, Le Frasyl a été présenté au Festival de la Gastronomie de Québec, qui se déroulait au Centre de foires ExpoCité. Les oenologues du concours Coupe des Nations lui ont décerné la médaille Distinction.

Pour développer son nouveau produit, un projet évalué à plus de 70 000$, l’entreprise audettoise a présenté une demande auprès du gouvernement du Québec. C’est la députée de Mégantic-Compton, Johanne Gonthier, qui a livré la réponse tout récemment. Une aide de 10 000$ à même une mesure innovatrice issue de la Politique nationale de la ruralité pour stimuler le développement des produits de spécialité.

«Par cette mesure, des promoteurs de notre milieu ont des ressources financières supplémentaires pour investir dans le développement de produits de spécialité de manière à diversifier l’économie locale tout en participant activement au développement de nos milieux ruraux», a-t-elle annoncé, au nom du ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, Laurent Lessard.

Côté matière première, l’entreprise n’en manque pas. Avec cinq employés à temps partiel en pleine saison, les Dorval-Roy peuvent suffire à la demande. Seules les 5 000 entailles de leur érablière de Lac-Drolet sont mises à contribution pour Le Frasyl. Si les carnets de commande venaient qu’à exploser, «ce serait un heureux problème», juge France Roy.