Dépassement artistique à la sauce asiatique

À gauche, Nadia, Alexandre, Elimin, Donna et Marie-Pier. À droite, Frédérik, Étienne, Stacy, Nathaniel et Félix.

Il y a déjà une bonne dizaine d’années que l’enseignant en arts plastiques René Simard mène un projet artistique d’envergure auprès des élèves de la classe ressource de la polyvalente Montignac. Chaque fois, l’exposition qui constitue l’aboutissement d’une aventure menée tout au long de l’année scolaire se distingue par son évident souci du détail. Loin de faire exception, la thématique asiatique explore encore plus loin le talent de ces concepteurs.

«Lorsque je choisis une thématique, je préfère mettre la barre haute et me rajuster au besoin. Mais je n’ai jamais eu à le faire; je suis toujours surpris du résultat!», transmet René Simard en décrivant les divers volets du projet 2012-2013. Où chaque lanterne chinoise -construction de carton trois dimensions- est décorée d’un dragon choisi puis reproduit par l’élève au terme d’une recherche individuelle.

C’est ce même processus de recherche qui a mené aux portraits de geishas et samouraïs conçus au pastel à l’huile. Les élèves ont aussi surfé sur le net pour trouver les symboles calligraphiques de leur nom respectif afin de les reproduire au pochoir sur une œuvre collective colorée. Les pochoirs enduits de peinture ont par la suite été récupérés pour être mis en évidence dans un cadre. La découverte de la calligraphie chinoise a aussi pris la forme d’une œuvre sculpturale en plâtre.

Pour clore le projet, une séance photo où les concepteurs de l’exposition personnifient des geishas et samouraïs, costumes et maquillages à l’appui. Tout sourire, Nadia affiche une évidente fierté à l’endroit de son cliché réalisé par Chantal Boutin. Tout comme Donna, qui aime particulièrement les «gros yeux» que lui a maquillés René Simard pour l’occasion.

L’exposition de la classe ressource a pris place dans la salle publique de la polyvalente Montignac durant environ un mois, suscitant une évidente fierté chez ses réalisateurs. «Je me sens fier d’être allé jusqu’au bout», partage Étienne. «J’ai trouvé ça plus facile que je le pensais au départ», transmet Elimin. Frédérik a décidé de faire bénéficier ses talents artistiques à ses proches, puisqu’elle compte donner plusieurs de ses œuvres en cadeaux. Et tous, à l’instar de Félix, exposeront leurs réalisations à la maison, gardant ainsi un souvenir impérissable de leur dépassement artistique.