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Des citoyens «redessinent» l’avenir de Lac-Mégantic
Le second volet des ateliers communautaires de la démarche de participation citoyenne Réinventer la ville démarrait mardi soir au gymnase du CSM. Après le partage d’idées de la première phase du processus, l’heure était à la localisation des idées en question. Un exercice loin d’être simple qui s’est toutefois déroulé dans la convivialité.
Malgré un début de semaine marqué par l’avortement de la signature d’une entente entre la Ville et Fortress et la comparution de trois employés de la MMA, l’atmosphère était des plus fraternelles le soir du 13 mai. Une bonne humeur souvent ponctuée de rires et de sourires, aux antipodes du contexte de mécontement qu’on ressent fréquemment en sol méganticois.
L’exercice, mené également dans l’après-midi et la soirée de mercredi, visait à envisager l’emplacement des éléments retenus lors du premier volet, tels l’omniprésence d’espaces verts, l’aménagement de sentiers piétonniers et cyclables, l’importance d’y retrouver des constructions résidentielles, commerciales et à caractère culturel et de désigner un emplacement commémorant la tragédie et ses victimes qui soit à la fois sobre, discret et de bon goût. Autre consensus dégagé du premier volet d’ateliers: on souhaite une ville conçue d’abord pour ses citoyens tout en étant accueillante pour les touristes.
Chaque table de travail devait plancher sur l’aspect futur du centre-ville à partir du plan de la situation actuelle et quatre scénarios d’aménagement servaient de base de travail, ces derniers variant d’un statu quo amélioré à des axes de rue complètement redessinés. Sans contredit stimulant pour les participants, ce second volet de la démarche s’est avéré autrement plus complexe que le précédent, alors que même les rêves les plus fous pouvaient s’intégrer à la réflexion. Mais quand il s’agit de placer les idées, c’est une autre paire de manches...
Oui pour l’ambiance verte et bleue et la priorité aux modes de déplacements actifs mais le transport automobile étant un incontournable pour plusieurs il faut tout de même penser aux espaces de stationnement... Mis à part le parc des Vétérans, le bord de la rivière et du lac doivent-ils servir à des fins touristiques, résidentielles, commerciales ou publiques? On construit ou on laisse à l’état naturel?
En plénière, certaines suggestions ont été citées à plusieurs reprises, dont le retrait de la voie ferrée du centre-ville, le maintien de la percée visuelle au lac via Québec-Central dégagée depuis la tragédie, l’aménagement d’un passage vert entre l’ancien emplacement du Musi-Café (souvent ciblé pour l’emplacement du mémorial) et le parc des Vétérans et le retour d’un cinéma sur la rue Frontenac. Le respect du désir des propriétaires sinistrés de conserver leur terrain pour s’y reconstruire fait également consensus.
Prochaine étape le 17 juin, alors que sera présenté le plan préliminaire de la ville réinventée. Le plan de reconstruction fera pour sa part l’objet d’une rencontre à l’automne.
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