Des jeunes déterminés à créer l’avenir

Les participants au sommet jeunesse provenaient notamment de la polyvalente Montignac, le Centre d’études collégiales de Lac-Mégantic, du Centre d’éducation aux adultes et de la communauté.

Ils étaient une trentaine réunis le 12 février au CÉC de Lac-Mégantic pour le sommet jeunesse de la démarche Réinventer la ville. Durant tout l’après-midi, les idées ont fusé, certaines plus farfelues que d’autres. Reste que certains projets risquent fort de voir le jour, leur coût se résumant souvent… à l’implication citoyenne. Plus important encore, les jeunes présents ont pris conscience que leur opinion a de l’importance.

C’est ce que transmettent Émilie Giguère et Émilie Boulanger, deux élèves du Centre d’études collégiales de Lac-Mégantic qui siègent au sein du comité responsable de ramener les idées fortes du sommet aux états généraux du 28 mars. Le fil conducteur: les projets devront être réalisables et correspondre aux réelles aspirations des jeunes. «Par exemple, on parle souvent d’aménager un parc de skate mais les jeunes n’aiment pas juste ça. Il y a une place pour les jeunes dans chaque sphère de la ville. Entre autres, ce serait bien qu’un siège du conseil d’administration du Comité culturel soit réservé à un jeune, ce qui permettrait de présenter une offre qui répond plus à nos besoins», partage Émilie Giguère.

«Si les jeunes ont des activités, des infrastructures qui leur ressemblent, ça va les inciter à demeurer dans la région. Le rapport qu’on va remettre à la Ville pour les états généraux va contenir les idées les plus appréciées des jeunes mais aussi la façon de les réaliser», renchérit Émilie Boulanger.

Chose certaine, ce sont les projets où les jeunes vont s’impliquer qui ont de plus grandes chances de voir le jour. «Parmi les idées exprimées, les jeunes aimeraient avoir un endroit au Centre sportif pour se retrouver sans se faire dire qu’ils sont en train de flâner. J’ai vérifié et le CSM est ouvert à leur accorder un espace. Mais les jeunes doivent contribuer. Par exemple, s’ils veulent une table de babyfoot, ce sont à eux de trouver une façon d’amasser des fonds pour l’acheter. L’avenir de Lac-Mégantic, on ne le connaît pas ; il faut le créer», transmet Julie Morin, agente de développement pour la Table réalité jeunesse, qui animait le sommet du 12 février.

Au chapitre des besoins énoncés, celui d’un café-étudiant, possiblement à l’intérieur du Centre d’études collégiales, où les jeunes pourraient se retrouver dans une ambiance relax sans qu’il s’agisse d’un établissement commercial. On souhaite aussi que tous les étudiants puissent bénéficier d’un tarif réduit pour la pratique d’activité au CSM. À l’heure actuelle, le coût d’accès est plus élevé pour les élèves demeurant dans une municipalité n’ayant pas adhéré à l’entente intermunicipale avec la Ville. «Des étudiants ne fréquentent pas le CSM parce que ça leur coûte trop cher. Vaudrait mieux plus de monde à un tarif plus bas que de perdre cette clientèle. En plus, un accès à prix réduit pourrait inciter davantage les jeunes à faire leurs études collégiales à Lac-Mégantic», énonce Émilie Boulanger.

Outre les activités physiques, le volet artistique a aussi figuré au cœur des discussions. Émilie Giguère évoque à ce titre le désir de créer un lieu destiné à la vitalité culturelle, celle des jeunes et de l’ensemble de la communauté. La tenue de soirées d’improvisation et d’initiation aux divers arts de la scène a par ailleurs été suggérée.