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Les difficiles liaisons chez Desjardins

Le pont de la Solidarité a beau lier les deux rives, la rivière Chaudière continue de tracer la frontière géographique entre les deux caisses populaires méganticoises. Après trois tentatives infructueuses, la Caisse Région de Mégantic n’a toujours pas réussi à sceller une union avec celle des Hauts-Cantons qui, elle, tout en se laissant désirer, lorgne plutôt vers l’est, là où loge un nouveau soupirant. Mariage en vue avec la Caisse du Granit? À plus long terme, assurément un ménage à trois.
Les dernières négociations menées en présence de la vice-présidence régionale du Mouvement Desjardins auraient encore mené à l’échec des fiançailles. Mais sans rancune! «On ne cherche pas la confrontation avec nos amis des Hauts-Cantons ni ceux du Granit», insistait lundi soir, en assemblée générale annuelle, le président du conseil d’administration de la Caisse Région de Mégantic, Maurice Bernier. L’ancien politicien ne cache pas qu’il aurait souhaité à tout le moins que Desjardins y joue un rôle plus actif. «On n’a pas reçu le support auquel on s’attendait», a-t-il exprimé.
Le projet d’union des deux caisses remonte aussi loin qu’à l’époque où les membres Desjardins de Lac-Mégantic étaient partagés entre deux philosophies distinctes, celle de la Caisse populaire Sainte-Agnès et celle de Notre-Dame-de-Fatima. Au fil des ans, l’une et l’autre ont conclu des regroupements chacune de leur côté, mais celle renommée des Hauts-Cantons résiste à toute forme de séduction de la part de sa toute proche voisine.
Les explications de Maurice Bernier: «Quand on a accepté de faire la démarche de regroupement, c’était sans condition. On n’exigeait pas que notre directeur général (Michel Duval) devienne le directeur général de la nouvelle caisse, mais on exigeait que cela se fasse selon les règles de Desjardins.» Et selon ces règles, Michel Duval était tout désigné pour occuper le poste.
«M. Duval a été soumis à une ribambelle d’exercices et de tests. Il a obtenu un résultat très satisfaisant. Il a notre pleine confiance et on ne va pas en aucune façon remettre son mandat en question pour une fusion», assure avec fermeté son président.
Michel Duval voyait le regroupement des deux caisses comme un gage de renforcement des pouvoirs économiques, nécessaire entre autres pour la reconstruction du centre-ville de Lac-Mégantic. La réunion d’un portefeuille qui aurait représenté environ 430 millions de dollars d’actifs. Dans les cartons du directeur général, la construction d’un centre financier en plein cœur du futur centre-ville, regroupant tous les services Desjardins, et qui aurait consacré la réunification des deux rives.
Mais pourquoi la Fédération ne pourrait-elle pas elle-même trancher en faveur du regroupement, soulève un membre dans la salle? «Nous sommes désolés que cela n’ait pas fonctionné, a répété Maurice Bernier. Effectivement, la vice-présidence régionale et le Conseil régional Desjardins s’en vont de plus en plus vers une centralisation au niveau des décisions. Il ne faut pas se le cacher, il y a des avantages comme des inconvénients. De plus en plus, on ne parle plus du membre d’une caisse, on parle du membre Desjardins. On n’a pas reçu le support auquel on s’attendait. On le déplore. On aurait souhaité nous aussi que la vice-présidence joue un rôle plus actif au niveau du regroupement et surtout pour la nomination du directeur général. C’est là que ça a achoppé.»
Dans tout projet de regroupement de caisses populaires, le processus de décision passe d’abord par les membres, et non le conseil d’administration, a-t-il tenu à souligner. Et la Fédération sanctionne leurs décisions.
Faute d’une valse à deux, est-ce que la Caisse Région de Mégantic accepterait d’entrer dans une danse en ligne avec la Caisse du Granit et celle des Hauts-Cantons? «Oui, on veut être d’un ménage à trois!», de répondre spontanément, avec le sourire, le président du conseil de surveillance, André Mercier. Des milliers de membres, d’un bout à l’autre de la MRC, qui bénéficieraient alors d’une force supérieure à 600 millions de dollars d’actifs.
«On va devoir fusionner un jour et on espère que cela se fasse le plus tôt possible. On n’a pas le choix de revoir nos façons de fonctionner, convient Maurice Bernier. Desjardins est confronté à la réalité. Un regroupement, comme le fait d’adhérer à des centres de services partagés, va permettre une plus grande rentabilité. Pour nous, les dirigeants de votre caisse, il est impératif que nous gardions le plus de services possible à Lac-Mégantic et la région. Il est entendu que nous gardons le cap sur la rentabilité et la préservation des emplois dans notre région.»
Appelé à commenter, le président du conseil d’administration de la Caisse des Hauts-Cantons, Denis Roy, a déclaré : «On est passé à autre chose. On va de l’avant avec le Granit».
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