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Lucie Pagé, l’écrivaine engagée

Lucie Pagé, l’écrivaine engagée - Claudia Collard : Culture

Lucie Pagé vient de publier Sexe, pot et politique, son troisième roman et septième livre.

Sexe, pot et politique. «Les deux premiers sont bons pour la santé mais la troisième est en train de nous tuer. Avant les gens allaient en politique pour aider le peuple. Maintenant les politiciens protègent les intérêts corporatifs et le peuple est laissé à lui-même. C’est une vraie farce», confie Lucie Pagé en parlant de son dernier roman. Une satire qui décrit la politique comme un cirque, suscitant à la fois rire et profonde réflexion.

L’écrivaine et journaliste aborde de façon humoristique des thèmes fort préoccupants afin que son message soit accessible au plus grand nombre. «Je parle de changements climatiques, de sexisme, de racisme, de corruption… C’est tellement grave ce qui se passe qu’on a besoin d’en rire. La plupart des gens ne liront pas d’essais, de textes sérieux sur ces sujets. L’humour est aussi un véhicule d’information, de changement social.»

Mariée à Jay Naidoo, devenu ministre au cabinet de Mandela, celle qui vit entre l’Afrique du Sud et le Québec depuis près de trois décennies connaît bien les hautes sphères de la politique. «Mon mari est un homme intègre, extraordinaire. C’est pour ça que je l’aime. Mais je n’ai pas écrit un livre sur les bons politiciens», transmet Lucie Pagé, précisant que cette dernière catégorie compose davantage l’exception que la règle.

Le roman Sexe, pot et politique, campe Joséphine, qui réalisera au fil du récit à quel point les valeurs de son mari ministre sont aux antipodes des siennes. L’histoire met en scène des personnages corrompus jusqu’à l’os, auxquels s’opposent des gens de cœur désireux d’un monde meilleur. Une lutte à finir entre un monde d’image et d’illusion et des êtres investis de justice sociale. Le sujet est toutefois abordé avec légèreté puisque les grandes vérités sortiront à l’occasion d’un repas où les influents de ce monde dégusteront à leur insu des plats agrémentés de marijuana.

Les vertus du pot sont largement abordées dans le roman de Lucie Pagé et ces dernières ne relèvent pas de la fiction, assure la principale intéressée. «Je souffre d’une forme extrêmement rare et sévère de ménopause; j’ai failli mourir deux fois. Aujourd’hui, je prends l’équivalent d’un grain de riz d’huile de cannabis aux 12 heures et 100% de mes symptômes sont disparus. Oui, le Canada veut légaliser le pot mais le débat est terriblement incomplet. On parle des dangers, du côté récréatif, pas des vertus thérapeutiques. Pas des gens qui sont encore en vie grâce au pot.» Patiente légale au Québec, Lucie Pagé affirme que cette plante procure une qualité de vie aux gens atteints de diverses affections, dont la sclérose en plaques, le parkinson, le glaucome et le syndrome de Dravet, ce dernier pouvant générer jusqu’à 300 crises épileptiques par jour. «Avec du pot sans THC, ces crises sont réduites à deux par mois.»

Lucie Pagé souhaite que le pot soit ajouté à la pharmacopée médicale afin que les patients puissent choisir leur type de traitement. «Le problème c’est le pouvoir de l’industrie pharmaceutique; 83% des gens, dont moi, qui se traitent au pot délaissent tout médicament.»

L’égalité entre tous les habitants de la planète est aussi un sujet cher à Lucie Pagé, qui donne dans son roman une place importante aux domestiques qui se dévouent pour l’arrogant monsieur le ministre. «Ces gens humbles sont mes héros. Ils pensent avec le cœur, n’ont pas l’esprit de vengeance. Au contraire, ils sont pleins d’amour et de compassion. Ça devrait être ça la vie. Les guerres n’ont jamais rien résolu.»

Dans ce monde où tout doit rapporter de l’argent, Lucie Pagé parle de culture, celle qui nourrit l’âme d’un peuple. De l’importance du bonheur et de la santé plutôt que du produit intérieur brut. «Chaque vote compte. Les gestes et les actions de chaque personne comptent. Mon geste, c’est brasser des cages. Je ne travaille pour personne. Mon seul intérêt est que les enfants du monde grandissent en voyant la nature et les animaux pour vrai, pas dans les albums photos», termine-t-elle.

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