Sally Folk, la pétillante

Sally Folk occupe la scène comme une grande actrice crève l’écran.

Un brin électro, un brin rétro, Sally Folk occupe la scène comme une grande actrice crève l’écran. Pétillante, colorée, son sens de l’humour est adorable même si ses propos semblent sortis droit d’un conte de poupées. Sally Folk est un personnage de femme fougueuse, jalouse possessive et vengeresse. Mais surtout, l’auteure-compositeure-interprète offre une formule rafraîchissante qui ne risque pas de passer inaperçue!

Impossible de ne pas tomber sous le charme de cette croqueuse d’hommes avide de roses et d’argent, qui livrait une prestation le 20 octobre au Théâtre de la première scène. «Pas de fleurs, pas de bonheur!», avertit-elle à ceux qui pourraient se sentir concernés. Ou encore ce conseil de celle qui a œuvré nombre d’années dans les bars : «une femme dans le besoin donne aux hommes l’impression de se sentir importants… c’est ce qui fait la différence entre 15% et 25% de pourboire»…

Il faut certes mettre ses convictions féministes temporairement au rancart pour réellement apprécier Sally Folk, dont les paroles semblent sorties d’une autre époque. Il faut juste avoir le goût de relaxer et de passer une belle soirée. Et ça vaut la peine puisque, par moments, on se croirait en pleine comédie musicale.

Sally Folk est théâtrale. Ses vêtements sont une fête à eux seuls, sa moue boudeuse rappelle les vieux films français et elle a un je ne sais quoi d’Édith Piaf. Une Édith Piaf version contemporaine, dont l’éclatement ne semble pas connaître de limite.

On retient aussi de Sally Folk sa force intrinsèque et celle des mots qui composent ses chansons. Paroles comme musique semblent couler de source, véritable torrent d’amour et de passion. Et quand elle dit vouloir absolument revenir ici une fois la nouvelle salle Montignac complétée, on a très envie de la croire.