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La FIQ fait passer son message aux administrateurs du CIUSSS
Infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes ont profité d’une assemblée du conseil d’administration du CIUSSS de l’Estrie- CHUS au centre hospitalier de Lac-Mégantic, le 2 mai, pour dénoncer la situation dégradante dans le réseau de la santé et faire entendre leurs doléances en prévision de la première convention collective à être signée depuis la fusion des établissements. Ici comme ailleurs, dans les autres régions du territoire estrien, l’ambiance de travail est déjà minée par différents facteurs, dont la pénurie de personnel, le nombre d’employés en arrêt de travail maladie et le temps supplémentaire obligatoire qui entraine des impacts importants sur la vie familiale des employés.
Un comité d’accueil composé de près d’une trentaine de manifestants, brandissant des pancartes de la FIQ, s’est formé devant l’établissement, trente minutes avant le début de l’assemblée. Après avoir livré leur message à l’extérieur, les syndiqués ont participé à l’assemblée publique, avec d’autres membres du personnel et du public, et tenté d’avoir des réponses à leurs principales inquiétudes.
«Le cri d’alarme, cela fait déjà deux ans qu’on le pousse», commente Jonathan Rehel, agent syndical au CSSS du Granit. Le Syndicat des professionnelles en santé compte 175 membres.
Alertés par un document de négociation de l’employeur qui dévoile l’intention des administrateurs de fusionner le territoire du Granit et du Haut-Saint-François, les syndiqués craignent l’obligation de déplacement de personnels de Lac-Mégantic vers d’autres villes dont Weedon, Cookshire et East Angus dans les cas de remplacements, notamment lors des vacances.
«On questionne la fusion du territoire, le temps supplémentaire obligatoire et les pressions exercées sur les infirmières en formation pour qu’elles abandonnent leurs études et demeurent au travail. Ce qu’on trouve inacceptable.»
Au lieu des 14 accréditations syndicales qui prévalaient avant la fusion, le Syndicat et l’employeur doivent s’entendre sur les clauses d’une seule convention collective, avant le 30 septembre 2018. En cas d’impasse, le dossier serait transmis à un médiateur, qui verrait à trancher. «La direction du CIUSSS de l’Estrie-CHUS semble avoir réponse à tout, mais tout est vague, sans plan précis ni solutions complètes», dénonce M. Rehel.
L’été s’annonce épuisant. «Les employés qui vont partir en vacances ne seront pas remplacés. Ceux qui demeurent en poste devront se répartir le surplus de travail.» Ce qui n’est pas pour favoriser un meilleur climat de travail. «Les gens sont écoeurés. L’atmosphère est lourde. Il y a des infirmières qui sont au bout du rouleau.» Ce qui amène des frictions entre les syndiqués et les chefs de services, forcés de défendre des coupures de budget et recourir à des réprimandes.
«Pour que nos membres à Lac-Mégantic soient rendus à sortir dans la rue, c’est qu’on est très inquiets.» En bout de compte, c’est la clientèle qui y perd, reconnaît l’agent syndical.
D’autres manifestations pourraient avoir lieu dans les prochaines semaines. «Chacune des communautés du territoire devrait être derrière nous en même temps», souhaite-t-il, appelant à une mobilisation au niveau régional.
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