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Montignac «une école branchée»!
Depuis 10 ans déjà que le prof Étienne Breton sème des graines pour un environnement de meilleure qualité dans son école, un geste à la fois. Il était particulièrement fébrile, la semaine dernière, alors qu’on soulignait l’implication des élèves et du personnel de la polyvalente Montignac au projet Mon école branchée ! Montignac est l’une des six écoles gagnantes au Québec. Le 10 mai, 75 élèves de secondaire 4 parcouraient différents ateliers avant de conclure une semaine inspirante avec le dévoilement d’une murale colorée dans la classe du prof d’éthique et de culture religieuse.
En présence de l’équipe d’Équiterre, du muraliste Sébastien d’Astoux, des membres de son équipe d’Agor’Art et de représentants de la Ville de Lac-Mégantic, dont le maire suppléant René Côté et Fabienne Joly, responsable du projet de microréseau électrique au centre-ville, l’équipe Mon école branchée a souligné le passage de Montignac en mode électrique.
S’ils se déplacent la plupart du temps en transport «actif», avec leur vélo, leurs patins à roulettes ou tout bonnement leurs souliers de marche, les ados auront plus tard, comme leurs parents, à choisir un véhicule. L’auto volante, sans doute commercialisée dans dix ans? Le puissant camion Tesla? Prendre le bus intelligent Watson, complètement autonome et sans conducteur qui file à 40 km/h ? Le transport du futur interpelle les jeunes, mais la technologie sera-t-elle prête à temps?
L’équipe Mon école branchée a tenu quatre autres présentations du genre avant son arrivée à Montignac. Chaque fois, les promoteurs amenaient une station de véhicules électriques, mais impossible à Lac-Mégantic, le bus scolaire entièrement électrique n’ayant pas la durée d’autonomie suffisante pour un aller-retour Sherbrooke la même journée.
Le quizz sur l’électrification des transports et la mobilité durable a connu un bon succès. Les élèves ont ainsi pu tester les connaissances acquises lors de la conférence interactive sur l’électrification des transports et la mobilité durable présentée durant la semaine. La confection de la murale sur trois jours a tout autant accroché. «Il y a même un élève qui est venu six fois», relève le muraliste qui a accueilli ses artistes en herbe sur dix périodes allouées au projet.
«Le pétrole est venu détruire la ville ; ce n’est pas étonnant que l’on se tourne vers de nouvelles énergies», leur confie Fabienne Joly, parlant du microréseau électrique. Un projet unique au Québec, qui, selon elle, amènera en ville de nouveaux métiers, de nouveaux emplois et sans doute aussi des parcours de formations dès 2019, puisque «l’expertise dans ce domaine sera ici», leur dit-elle. Une ville tournée vers la transition énergétique, mais les jeunes en prennent-ils véritablement conscience? Oui, rassure Étienne Breton. «Ce n’est pas parce qu’ils ne réagissent pas qu’ils ne sont pas pour autant attentifs ! Je vais me servir de ces informations qu’ils viennent d’apprendre pour l’enseignement jusqu’en fin d’année. Nos élèves connaissent énormément de choses, mais entre la connaissance et l’action, il y a un défi de tous les jours à relever.»
Le muraliste d’Astoux confirme : «Ici, on est dans le cognitif ; ils apprennent en le faisant. Le travail sur la murale leur permet de focusser et de les calmer. Ce qu’ils font démontre de la confiance en soi !» C’est la beauté de la chose.
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