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Retour sur les journées d’informations de Transports Canada
Plusieurs personnes étaient de passage à Lac-Mégantic, les 7 et 8 novembre, afin d’informer la population sur les résultats de l’étude hydrologique concernant la construction du tracé de la voie de contournement ferroviaire. Lundi soir, seuement les propriétaires de puits avaient reçu une invitation pour cette rencontre. Mardi, le public était invité à se présenter et à poser des questions.
Difficile de croire que tout va pour le mieux. Ce que nous avons entendu, suite à nos séances d’informations, au fait c’est ce que nous n’avons pas entendu qui est inquiétant. Plusieurs questions ont été répondues de façon évasive ou au conditionnel. Ils ne savaient pas ceci? Ça va dépendre? Le panel composé d’une quinzaine de personnes représentant Transports Canada, le CP, l’environnement et autres n’étaient pas en mesure de répondre de façon claire. Plusieurs points d’interrogation sont restés sans réponse, mais chaque question a été prise en note.
Comment peut-on continuer d’avoir les yeux fermés dans un projet aussi risqué, spécialement au point de vue écologique et environnemental? Comment pouvons-nous en arriver à une telle aberration? Un budget qui passe de 133 M$ en 2018 à 950 M$ en 202 w 2. La zone affectée passe de 83 hectares à 148 hectares. Un hectare équivaut à 2,47 acres. Un million de tonnes à excaver et à évacuer dans le secteur Frontenac; 130 à 140 puits affectés par le tracé; 43 propriétés affectées dont 30 exploitations agricoles.
L’étude montre qu’il y aura des affaissements de terrains dus au dénoyage, mais sans pouvoir préciser la hauteur des affaissements, ni les zones précises impactées.
En plus, suite à un sondage en règle, je tiens à le mentionner, 77% de la population de Frontenac, Lac-Mégantic et Nantes ne veulent pas de ce tracé, quoi qu’en dise madame la Mairesse dans sa lettre ouverte à M. Trudeau (Opinion, Écho de Frontenac, édition du 4 novembre 2022). Je me, et vous, pose la question : si Mme Morin était si certaine que la population veut cette voie, alors pourquoi refuse-t-elle de tenir un référendum? Je pense qu’elle connaît trop bien la réponse!
Ce qui cause aussi, et avec raison, beaucoup d’inquiétudes, c’est la promesse de Transports Canada qui garantit la qualité et la quantité de l’eau pour un temps limité, soit jusqu’à ce que la nappe phréatique se soit stabilisée.
Difficile à faire confiance quand nous sommes à même de constater qu’après plus de 10 ans, ils n’ont pas encore réussi à fournir de façon normale l’eau aux Premières Nations et toujours inquiétant, en 1990, à Manotick, en Ontario, une nappe phréatique a été contaminée plusieurs années après la fermeture de l’usine responsable. Les habitants de cette ville avaient connu beaucoup d’ennuis de santé avant que l’on découvre d’où provenait le problème. La promesse, de la garantie, risque de ne plus être valable si une telle mésaventure nous arrivait!
De nombreux points restent encore non déterminés. N’oubliez pas que c’est de notre eau et de votre eau (puits et nappe phréatique) qui est menacée. N’hésitez pas à faire parvenir vos plaintes et vos inquiétudes avant le 24 novembre à TC.InfoLacMegantic.TC@tc.gc.ca ou par la poste : Direction des projets majeurs, Transports Canada, 330 rue Sparks, Ottawa (Ont.) K1A 0N5.
L’étude hydrologique mentionne que 66 hectares de milieux humides seront détruits et 41 hectares de milieux humides à proximité de l’emprise pourraient être potentiellement affectés par des modifications à l’hydrologie du secteur (ex : abaissement de la nappe). À titre de comparaison, dans la MRC du Granit, durant les 15 dernières années (2006 à 2021), il y a eu des autorisations pour des interventions en milieux humides sur une superficie totale de 30 600 mètres carrés. Pour la voie de contournement, c’est 660 000 mètres carrés, soit 22 fois plus que les 15 dernières années.
Étant donné que le gouvernement du Québec a placé le principe de zéro perte nette au cœur de sa loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques et que toutes les superficies devront être restaurées ou récréées ailleurs sur le territoire, comment la MRC du Granit parviendra-t-elle à atteindre cet objectif?
Yolande Boulanger
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