Participant à des compétitions en Colombie-Britannique, le biathlonien Vincent Blais un peu déçu de ses résultats

Même s’il avait déclaré ne pas viser le podium, parce qu’il aura encore quelques années pour se reprendre et être sélectionné pour le championnat du monde de biathlon, compte tenu de son surclassement dans des catégories d’âges plus élevées que la sienne, Vincent Blais est revenu de Vernon, en Colombie-Britannique, quand même un peu déçu de ses deux dixièmes places et d’une huitième.

Un temps des Fêtes un peu moins joyeux, que si les résultats avaient été tout autres, a donc été le lot du jeune Méganticois, revenu le 20 décembre dernier de cette province canadienne la plus à l’ouest du pays.

"Les courses se sont déroulées dans l’ordre suivant : le samedi, 16 décembre, un sprint de 7,5 km et deux séances de tir à la carabine, le dimanche, 17, la poursuite, longue de 10 km et quatre séances de tir et finalement le mardi, 19, l’individuel 12,5 km et quatre autres séances de tir", énumère le jeune homme de 16 ans.

À Vernon, il a évolué avec les hommes benjamins, 17-18 ans, surclassé d’une catégorie, puisqu’il appartient encore aux garçons seniors 15-16 ans.

Lors de la première course, il atteint trois cibles sur cinq au tir couché, qui est pourtant sa force, et quatre sur cinq au tir debout, ce qui est un bon tir pour lui.

"Mais comme le sprint était ma première course de l’année, donc c’était un peu plus stressant, car on veut commencer l’année du bon pied", a-t-il avoué.

Il a dû effectuer deux loupes de pénalité après son tir couché…
"Après mon tir debout, c’est maintenant le dernier tour, je me dis envoie mon homme, défonce-toi, mais je constate qu’il ne me reste plus beaucoup de gaz. Cela confirme ce que mon coach m’avait dit : "Vous allez voir, en altitude, c’est pas la même chose. Il faut faire attention de bien gérer son énergie !" Je termine la course en sachant que je n’ai pas livré ma meilleure performance en ski, mais je me dis que j’ai quand même fait un tir acceptable. Je suis au 10e rang, j’étais un peu déçu. Je ne suis pas habitué d’être à ce rang, mais mon coach me rappelle que je suis surclassé et que c’était ma première course de la saison, alors que mes rivaux de l’Ouest ont en majorité fait quatre courses avant celle-là", raconte Vincent.

Le lendemain, pour la poursuite de 10 km, il part 10e selon son résultat de la veille. Les tirs s’effectuent selon la séquence couché/couché/debout/debout. Il obtient 10 sur 10 pour les deux premières séances de tir, mais 3 et 4 sur 5 pour les deux séances debout. Il doit effectuer deux loupes de pénalité de 150 mètres à son avant-dernier tour. Finalement, le dernier tour a été son plus rapide des cinq jusqu’à maintenant.

"Je termine cette deuxième course au 10e rang, comme la première, ce qui me surprend un peu. J’espérais être un peu plus haut, étant donné mon bon tir, mais les premiers ont skié vraiment fort", explique le biathlonien.

Pour la dernière course, l’épreuve individuelle, le surlendemain, c’était la première fois que Vincent Blais effectuait 12,5 km. Les séances de tir étaient prévues couché/debout/couché/debout.
"Dans ce genre de course, il ne faut pas partir trop vite, car la distance est longue et il faut s’assurer de relaxer avant le tir, car ça peut faire mal", spécifie-t-il.

Il réussit, dans l’ordre, 4, 3, 4 et 4 cibles atteintes sur 5, ce qui signifie, pour la dernière course, une minute de pénalité par cible manquée, soit cinq minutes au total.

"Le ski a été meilleur, cette fois-ci, mais je ne me sentais pas encore à mon maximum. J’ai donc terminé au 8e rang. J’accorde moins d’importance au résultat, en me disant que j’ai encore le temps d’aller au championnat du monde benjamin, puisqu’il me reste encore deux ans. Seulement les quatre premiers étaient sélectionnés pour y participer", admet le jeune Blais.

"J’allais en Colombie-Britannique pour prendre de l’expérience. Mon but est atteint, mais je suis déçu de mes performances, surtout en ski, car je sais que je n’étais pas en super forme et que je peux faire beaucoup mieux."

Ses entraîneurs avaient découvert un peu d’anémie, chez lui, l’automne dernier. Il devra recevoir des injections de fer dans les prochaines semaines, tout en faisant attention à son alimentation pour l’enrichir en fer, là aussi.

Ses prochaines courses, les 6 et 7 janvier, si la neige est au rendez-vous, serviront de sélection pour les Jeux du Canada. Il y prendra part dans la catégorie homme junior, surclassé de deux catégories, avec des courses encore plus longues.

"Mais je suis bien confiant de me remettre sur le piton et de revenir en force !", conclut-il.